Santa Clara - Remedios

24 décembre 2012

La visite de Santa Clara, ville ou repose Le Che, est reportée à une date ultérieure. Ça nous donnera peut être l’occasion de revoir Luis.
Notre voiture est garée dans la rue de Mary, son voisin s’était proposé de la surveiller durant la nuit pour 2 CUC ( de 18 à 6 heure du matin) ... l’équivalent de deux jours de salaire pour un professeur d’université.

Nous quittons donc précipitamment la ville non sans l'aide d'un garçon qui à vélo et pour quelques cents nous aide à rallier la bonne route.

Santa Clara et Remedios affichent complet depuis quelques jours en raison de la célèbre Parrandas qui débute ce 24 décembre.
Des milliers de gens convergent vers cette petite ville, autant dire que les places sont chères. J’ai  téléphoné la veille à une adresse qui nous a été conseillée, on a intérêt à se pointer avant midi pour avoir une chance de trouver une chambre ... ce qui pour nous constitue un challenge.

Remedios,
province de Villa Clara, un peu moins de 50.000 habitants.


Lucia habite une jolie maison coloniale, mais elle ne sait pas nous loger mais comme convenu par téléphone, elle nous a trouvé une chambre dans une maison privée.


Son père propose de nous accompagner chez Mercedes et Guillermo, heureux de pouvoir louer leur chambre l’espace de deux nuits. Lui  est ingénieur civile, quant à Mercedes, elle est infirmière.
Nous parlons longuement de tout et de rien, ils sont très sympa, le courant passe tout de suite. Ensuite nous partons pour le Cayo Santa Maria à 65 km de Remedios, nous avons toute l'après midi devant nous.
On y accède par une longue digue, droit de passage 2 CUC (idem au retour).


Les plages ne sont pas accessibles. Les hôtels All-In barricadés derrière leurs murs ont mis la main sur celles-ci. Les visiteurs d'un jour sont persona non grata. Seule exception, la 'Villa Las Brujas' située à l’entrée du cayo. Il y a bien d’autres petits Cayerias, mais nous n’avons plus le temps d’aller à leur découverte.


La marina de Cayo Santa Maria

Nous revenons sur Remedios, il n’est que 18h00 et la fête bat déjà son plein. Le rhum coule à flot, des dizaines et des dizaines d’échoppes vendent de la nourriture ... le sandwich de Cerdo (porc) à la cote, les cubains en raffolent.


La musique résonne de toute part, certains sont déjà très éméché … on à peine à imaginer leur état d’ici demain matin.
Les festivités, les vraies, débutent à 22 heure jusqu'à l'aube.



Les règles du jeu:
Les deux quartiers (barrios) traditionnels de Remedios, El Carmen avec le groupe des Carmelitas et El Salvador avec les Sansariés, vont s’affronter toute la nuit durant sur 3 thèmes :
- Un char allégorique construit en secret tout au long de l'année
- Une énorme structure de bois ornée de centaines d'ampoules multicolores
- Spectacle pyrotechnique, feux d'artifices, pétards, chants ...

Arrivé sur le parque central, on découvre les deux énormes structures disposées aux coins de de la place avec les emblèmes des deux équipes: l'épervier et le coq de combat.


Les chars sont garés dans les coins opposés. Ouah ! ... ils n'ont pas fait les choses à moitié.



Dans les rues adjacentes au parque central, la fête foraine fait le bonheur des plus jeunes.


Les tatouages ont la cote auprès des garçons


Train, circuit de motos ou petit bus, les manèges tournent ... 




C’est la grande ambiance, les chants, défilés, feux d’artifices se succèdent … 


Les feux d'artifices et les pétards des Carmelitas succèdent à ceux des Sansariés, entrecoupés de défilés des partisans de chacune des équipes. Les gens, bouteille de rhum en main entonnent des chants.
Entretemps d’autres hommes amènent des structures en bois sur lesquelles sont disposés des centaines de fusées. Ça part de partout, du sol, des toits … des rebuts de feux d’artifice et pétards nous tombent dessus, la vigilance s’impose.



La nuit est froide. A 3 heures du matin le premier char se déplace pour se positionner devant son emblème. Le second en fait autant à 4 heure, ils se font face. Entre temps les feux d’artifices quasi ininterrompu depuis 22 heure continuent à illuminer le ciel … la nuit fût longue et fatigante, mais quel spectacle !


Nous ne tiendrons pas jusqu’à 6 heure … nous rentrons, et malgré le tintamarre, les cris, le bruit des explosions des feux d’artifices nous nous endormirons sans le moindre problème.