Jeudi 27 décembre 2012
Les journées défilent à une vitesse grand V, aujourd’hui nous roulerons probablement une bonne partie de la journée. Nous aimerions rejoindre Puerto Padre à environ 300 km à l'est de Morón dans la province de Las Tunas. Au plus tôt on part au mieux, rien ne sert de courir, l'important c'est de partir à l'heure :-)
Les sacs sont bouclés, le déjeuner est prévu pour 7h30 ... c'est mal barré, nous croisons le cuisinier qui vient tout juste d’arriver ... il faudra attendre. Impatient de prendre la route, je monte chercher les sacs pour les mettre dans la voiture … histoire de gagner du temps.
Bien mal m'en a pris! Depuis notre arrivée nous avons des difficultés pour ouvrir la porte de notre chambre, la serrure est grippée. Est-ce que j'ai forcé plus que de coutume? quoi qu'il en soit, la clé casse!
Pas grave, je descends à la réception pour demander le double … la jeune fille me répond que c’était la seule et unique clé qu'elle possédait, l’originale a cassé de la même manière quelque semaines plus tôt. A voir sa tête, je comprends très vite que nous ne sommes pas sortis de l’auberge.
Elle saute sur son vélo pour se rendre chez le serrurier refaire une nouvelle clé … pas de bol, ce dernier ne dispose pas du matériel requis. On patiente, le temps passe. Comme j'insiste, elle remonte sur son vélo pour se rendre chez un autre serrurier qui habite à l'autre bout de la ville. Après une bonne demie heure la voici qu'elle revient bredouille. Le serrurier n’était pas encore levé, sa femme n’ose pas le réveiller ... c'est pas possible. Il est déjà 10 heure. Le chef entre en scène, il sort une clé de je ne sais qu'il introduit maladroitement dans la serrure, mais rien à faire, la porte est toujours fermée. Le cuisinier, la réceptionniste et sa collègue viennent à la rescousse … on pousse, on tire, on essaye de forcer la serrure, puis la porte … rien à faire. Tous se regardent, le patron n'ose même plus nous regarder, il est très embêté. Au grand maux les grands moyens, le cuisiner revient muni d’un marteau et d’un burin, avec l'accord du patron il s'attaque aux volets de la salle de bain ... après pas un long moment ils arrivent finalement à les démonter de l’extérieur.
Il est 11h30 quand nous quittons enfin les lieux … par la fenêtre!
Transport public attendant les voyageurs à la sortie de la gare del Norte
Avant de prendre la route nous faisons quelques courses mais c'est sans compter sur le fait que ce n'est pas notre jour.
Panne de courant, le magasin est fermé ... cool, keep smiling :-)
Nous roulons vers l’est, Nuevitas, Manati, les derniers km sont difficiles, la route est très accidentée, puis Puerto Padre, ce tronçon est en cours de construction et enfin notre destination finale: Playa La Herradura.
Il est 18h00, le soleil s’est couché … c’est le bled !
Nous nous sommes laissé séduire par le descriptif du Lonely Planet qui disait: « Les voyageurs le plus audacieux qui s’y rendront, découvriront des aspects inconnus de Cuba …» ... nous verrons demain.
Nous trouvons una casa particular non sans difficultés, la dame est très accueillante, 20 CUC la nuit avec petit déjeuner. On lui demande s’il est possible de nous préparer un repas. Elle nous propose des langoustes accompagnées d'une assiette de riz, salade, tomates et chips de banane plantain, 5 CUC par personne … un réel festin pour un peu moins de 4 EURO.