Jeudi 3 janvier 2013
Plusieurs banques ont fermé leur porte dès le 30 décembre au soir pour clôturer l'année, d'autres sont restées ouverte jusqu'au 31 midi. Autant dire qu'en ce 3 janvier, premier jour ouvrable de l'année, toutes les banques sont prises d'assaut.
Rien à voir avec l'assaut de la caserne de la Moncada mené le 26 juillet 1953 par Fidel Castro et ses compagnons. C'est à ce moment que naquit d'ailleurs un mouvement, le M-26-7, qui changera le cours de l'histoire de Cuba à l'époque sous la coupe du dictateur Batista qui s'empara du pouvoir par un coup d'état militaire.
El Cuartel Moncada
La garnison du Moncada est le coeur de la répression sanglante du régime de Batista.
Santiago de Cuba le 26 juillet 1953, il est 5h15 quand Renato Guitart commande aux sentinelles d'ouvrir la porte prétextant que le général est sur le point d'arrivé. La porte ouverte, d'autres compagnons désarment les soldats. Fidel attend dehors dans sa buick Mercury, il hésite car une patrouille non prévue surgit. Il lance la voiture sur la patrouille, les soldats ouvrent le feu. L'assaut ne durera pas plus d'une trentaine de minutes, Fidel doit se replier, plusieurs de ses compagnons sont abattus. L'attaque a échoué et Fidel est arrêté quelques jours plus tard, interrogé et ensuite emprisonné.
Jugé le 16 octobre, Fidel avocat de profession, assure sa propre défense, il est condamné à 15 ans de prison sur l'île des pins. Mais l'histoire est en marche, l'heure de la révolution a sonné, c'est le début de la fin du régime de Batista.
Il terminera sa plaidoirie avec ces mots restés célèbres:
« Je ne veux pas être libre pendant que mes compagnons croupissent en prison… Je ne veux pas être libre dans un pays où il y a comme dirigeants des voleurs et des assassins. Condamnez-moi ! Peu importe ! L’Histoire m’acquittera »
Trois ans après, Fidel Castro sort de prison, à la faveur de la pression du peuple cubain. Il s’exila alors au Mexique d'ou il crée le Mouvement du 27 juillet.
La visite du musée est très intéressante, des guides multilingues sont disponibles (demander à l'entrée). Nous faisons la visite avec une personne parlant parfaitement le français, l'italien et l'anglais. L'histoire, légèrement orientée, nous est contée dans le respect de la chronologie des faits. Je me suis fait rappelé à l'ordre à plusieurs reprises du fait de mon impatience, mes questions arrivaient toujours trop tôt. Ceci dit, elle nous a félicité pour notre connaissance de l'histoire de la révolution ... Luis Mariano sera fier de nous.
De retour à la maison, Luis Mariano est curieux de connaître nos impressions. Il nous demande, si après nos longues discussions sur la terrasse, nous en avons appris beaucoup plus? ... nous sommes bien obligé de lui répondre que non ... il est fier comme Artaban.
Il nous accompagne ensuite jusqu'à la maison familiale de Frank País toute proche de chez lui.
Aujourd'hui est une journée dédié à ce qui fait la fierté, à juste titre, des habitants de Santiago de Cuba: ses nombreux héros.
Comme nous l'a raconté hier soir Luis Mariano, Santiago de Cuba a été le principal théâtre de deux guerres d'indépendance. La maison ou naquit le Général Maceo (1845) se situe à quelques rues d'ici non loin de celle de Frank País, héros de la révolution cubaine. C'est également ici que Fidel entama son combat contre Batista et proclama la victoire le 1er janvier 1959 du balcon de l'hôtel de ville.
C'est donc les têtes bien pleine que nous débutons notre journée.Plusieurs banques ont fermé leur porte dès le 30 décembre au soir pour clôturer l'année, d'autres sont restées ouverte jusqu'au 31 midi. Autant dire qu'en ce 3 janvier, premier jour ouvrable de l'année, toutes les banques sont prises d'assaut.
Rien à voir avec l'assaut de la caserne de la Moncada mené le 26 juillet 1953 par Fidel Castro et ses compagnons. C'est à ce moment que naquit d'ailleurs un mouvement, le M-26-7, qui changera le cours de l'histoire de Cuba à l'époque sous la coupe du dictateur Batista qui s'empara du pouvoir par un coup d'état militaire.
El Cuartel Moncada
La garnison du Moncada est le coeur de la répression sanglante du régime de Batista.
Caserne Moncada
Santiago de Cuba le 26 juillet 1953, il est 5h15 quand Renato Guitart commande aux sentinelles d'ouvrir la porte prétextant que le général est sur le point d'arrivé. La porte ouverte, d'autres compagnons désarment les soldats. Fidel attend dehors dans sa buick Mercury, il hésite car une patrouille non prévue surgit. Il lance la voiture sur la patrouille, les soldats ouvrent le feu. L'assaut ne durera pas plus d'une trentaine de minutes, Fidel doit se replier, plusieurs de ses compagnons sont abattus. L'attaque a échoué et Fidel est arrêté quelques jours plus tard, interrogé et ensuite emprisonné.
Traces de balles sur les murs de la caserne
Jugé le 16 octobre, Fidel avocat de profession, assure sa propre défense, il est condamné à 15 ans de prison sur l'île des pins. Mais l'histoire est en marche, l'heure de la révolution a sonné, c'est le début de la fin du régime de Batista.
Il terminera sa plaidoirie avec ces mots restés célèbres:
« Je ne veux pas être libre pendant que mes compagnons croupissent en prison… Je ne veux pas être libre dans un pays où il y a comme dirigeants des voleurs et des assassins. Condamnez-moi ! Peu importe ! L’Histoire m’acquittera »
Trois ans après, Fidel Castro sort de prison, à la faveur de la pression du peuple cubain. Il s’exila alors au Mexique d'ou il crée le Mouvement du 27 juillet.
La visite du musée est très intéressante, des guides multilingues sont disponibles (demander à l'entrée). Nous faisons la visite avec une personne parlant parfaitement le français, l'italien et l'anglais. L'histoire, légèrement orientée, nous est contée dans le respect de la chronologie des faits. Je me suis fait rappelé à l'ordre à plusieurs reprises du fait de mon impatience, mes questions arrivaient toujours trop tôt. Ceci dit, elle nous a félicité pour notre connaissance de l'histoire de la révolution ... Luis Mariano sera fier de nous.
La caserne est aujourd'hui une école baptisée: Cuida Escolar 26 de Julio
Un panneau saluant le courage de l'enfant du pays,
Frank País
De retour à la maison, Luis Mariano est curieux de connaître nos impressions. Il nous demande, si après nos longues discussions sur la terrasse, nous en avons appris beaucoup plus? ... nous sommes bien obligé de lui répondre que non ... il est fier comme Artaban.
Il nous accompagne ensuite jusqu'à la maison familiale de Frank País toute proche de chez lui.
Casa Museo de Frank y Josué País
Les frère País organisèrent la résistance clandestine du M-26-7 à Santiago de Cuba.
Son assassinat le 30 juillet 1957 par la police dans les rues de Santiago alors qu'il avait 22 ans souleva une vague de protestation dans tout le pays et fut un événement décisif dans le commencement de la révolution. Il est considéré à Cuba comme martyr de la révolution.
La visite se fait en espagnol uniquement, les photos sont interdites.
La pièce maîtresse du musée est sans nul doute ce masque en plâtre du visage de Frank País pris à la sauvette juste avant son enterrement.
Nous filons ensuite à l'extrémité ouest de la ville ou se trouve le cimetière Santa Ifigenia, là ou repose tous ces héros qui ont fait de Cuba un pays indépendant. Nous nous apprêtons à faire un véritable voyage dans l'histoire.
Compay Segundo, le célèbre musicien du Buena Vista Social Club décédé en 2003 à l'âge de 95 ans. Sur sa tombe, 95 fleurs en bronze et cette phrase: "Les fleurs de la vie".
Nous filons ensuite à l'extrémité ouest de la ville ou se trouve le cimetière Santa Ifigenia, là ou repose tous ces héros qui ont fait de Cuba un pays indépendant. Nous nous apprêtons à faire un véritable voyage dans l'histoire.
Cementerio Santa Ifigenia
La tombe de la famille País
Compay Segundo, le célèbre musicien du Buena Vista Social Club décédé en 2003 à l'âge de 95 ans. Sur sa tombe, 95 fleurs en bronze et cette phrase: "Les fleurs de la vie".
Panteón de las Fuerzas Armadas
Revolucionarias
Les sentinelles de la tombe de l'Apôtre (photo ci-dessous), symbolisent
les six provinces dans laquelle était diviser l'île en cette époque.
Le mausolée du héros de la nation, José Marti (1853-1895).
Sur les murs, à l'intérieur du Mausolée, on y voit 21 écus
nationaux représentent les pays d'Amérique qui ont obtenu leur indépendance au
XIXe siècle. Pays que Martí a visité dans sa quête
de réunifier l'émigration cubaine pour recommencer la guerre d’indépendance.
Un puit de lumière permet le passage de la lumière naturelle sur la tombe de l'Apôtre, rendant compte de sa volonté expresse de « mourir le visage au soleil».
Une jardinière de bronze en forme de livre où est
gravé le nom de José Martí, la date de sa naissance et celle de sa mort
(1853-1895). Et il y a toujours des fleurs fraîches dedans. Le drapeau et les
fleurs reprennent les désirs du Maître, exprimés dans ses versets
simples : « Avoir sur ma dalle un bouquet de fleurs et un
drapeau ».
La relève de la garde à lieu chaque demi-heure
Famille cubaine vivant au calme juste à coté du cimetière
Nous terminons la soirée devant un bon film en plein air ...