Holguin - Gibara - Bayamo

samedi 29 Décembre 2012
Nous cherchons une banque, en vain, tout est déjà fermé, il faudra attendre la semaine prochaine car le 2 janvier est également férié (1er et 2 Janvier Triomphe de la Révolution cubaine).

La ville est en ébullition, les ruelles grouillent de monde, les files devant les portes des magasins sont longues, ceux louant leur rez-de-chaussée comme parking pour vélos ne savent plus ou donner de la tête.

Parqueo de Bici

Peut être le dernier mariage de l'année à Holguín

Nous prenons congés de nos hotes qui en l'absence de leur soeur cadette ont insités pour charger nos sacs dans la voiture.

Nous passons par la Plaza de la Revolución, puis quittons Holguín sous les yeux des frères Castro.


Notre prochain point de chute, Bayamo, à 75 km au sud ... mais nous décidons de remonter d'abord vers Gibara sur la côte nord de Cuba (à environ 35 km de Holguín), là ou débarqua Christoph Colomb en 1492.

Nous embarquons une jeune fille et un garçon d’une vingtaine d’année qui nous a demandé s'il pouvait également monter. On s'aperçoit rapidement que nous ne sommes pas sur la bonne route. Tant pis, cette piste devrait également nous amener à destination, ce sera juste plus long et certainement plus lent vu l'état de la route.


A l’arrière, le garçon tient le crachoir, impossible de l’arrêter. Il parle de dieux, d’amour … nous apprenons qu’il est témoin de Jehova. Lui dire que nous ne partageons pas son point de vue n’atténue pas son ardeur, bien au contraire. Nous ne sommes pas mécontent lorsqu’il arrive à destination … il nous a saoulé.


Gibara (29.000 habitants)

Arrivée à Gibara

Nous longeons la mer à droite et arrivons au pied d’une grande statue de Cienfuegos, héros de la dernière révolution cubaine de 56-59 ... mort peu après la victoire.

 Al Comandante Camilo Cienfuegos pour le 40ième anniverssaire de sa mort.

Important port commercial, Gibara fut à son époque une ville fortifiée.

Le déclin de l’industrie sucrière, la baisse des exportations de sucre qui s’en suivit, la construction de la carretera central (route national) auront raison de cette ville qui aujourd’hui semble être à l’abandon.


Ceci étant, la ville vaut la peine d’être visitée. Nous nous perdons dans les ruelles ou règne une atmosphère très particulière, difficile à décrire, on s’y plait bien.





Ici on paye en monnaie nationale.  La vie est bien moins cher, nous nous arrêtons pour manger: poisson, légumes, pour deux personnes boissons comprises, 45 pesos (1,5 EURO).



Cherchant la sortie de la ville, nous nous trouvons nez à nez avec une carriole se dirigeant vers nous, surpris nous serrons à droite pour éviter la collision. C’était sans compter avec l’état de la route !
Nous n’arrivons plus à bouger, impossible d’avancer, ni de reculer …
Sortant de la voiture, c’est la cata, la roue avant droite tourne à vide dans une ornière creusée tout au long du trottoir.
Nous avons à peine le temps de réaliser ce qui nous arrive que 4 ou 5 cubains sortis d’on ne sait où, se mettent à souler la voiture pour la sortir de là. Ensuite deux hommes se glissent dessous pour vérifier les dégâts. Tout sourire, ils nous disent qu’on a eu beaucoup de chance, tout va bien. Ils nous souhaitent bonne route et disparaissent tout aussi vite qu’ils sont apparu. On se regarde comme deux c… en se demandant ce qui venait de nous arriver.

Transport public :-)

  Milieu d’après-midi, nous reprenons la route direction sud, Bayamo dans la province de Granma (du nom du yacht duquel débarqua Fidel Castro et 81 autres hommes dont son frère et le Che en décembre 1956).





Bayamo (145.000 habitants)

Il est plutôt tard, le soleil vient tout juste de se coucher. Arrivé près du parque central un homme se jette devant notre voiture pour nous empêcher de s'engager dans un sens unique. Il s’approche, m’explique puis nous demande si on cherche un endroit où loger. Le gars est un peu spéciale, il insiste, nous n’avons pas vraiment le choix vu l’heure tardive. Patricia reste dans la voiture, me voici arpentent les rues avec un hurluberlu inconnu quelques minutes plus tôt. Nous visitons une, deux, quatre, cinq casas, aucune chambre de disponible, ça s’annonce mal.
On lui prête attention, tout le monde semble le connaître. On s’informe auprès de deux hôtels, idem: nada!  Finalement, la sixième est la bonne, même s'il n'y a rien de disponible, la maitresse de maison décide spontanément de m'aider en contactant son réseau, plus rapide, plus efficace, une petite heure plus tard elle nous trouve une chambre, 25 CUC (4CUC par personne pour le petit déjeuner … Es Caro!).
La nuit est tombée, nous dinons, puis terminons la soirée sur le Paseo Bayamés, rue piétonne, au son d’un groupe de musicien de salsa tout en dégustant deux mojito plutôt corsés.